Au lendemain de son grand meeting de Villepinte qui a rassemblé près de 80 000 personnes venues le soutenir des quatre coins de la France et de l'étranger, le Président de la République était, ce lundi 12 mars, l'invité de l'émission "Paroles de candidat" sur TF1.
Artisan, agriculteur, restauratrice, proviseur, ouvrier, éducateur canin, 14 Français de tout métier sont venus interroger Nicolas Sarkozy sur son projet mais aussi sur son action durant ces cinq années à la tête du pays.
Durant cette émission qui a duré plus de deux heures, le Chef de l'Etat a répondu à toutes les questions sur la sécurité, l'emploi, le protectionnisme, la santé, les banlieues ou la fiscalité.
Nicolas Sarkozy a réitéré sa volonté de faire émerger un "Buy European Act" pour que les entreprises produisant en Europe - et donc les entreprises françaises - soient « celles qui bénéficient de l'argent public européen » et qu'elles soient préservées de la concurrence sauvage. Il a redit avec vigueur son refus du protectionnisme : « Il reste deux mois de campagne, j'ai voulu dire aux Français qu'on a fait l'Europe pour être plus fort, pas pour être moins fort. Je déteste le protectionnisme, je suis européen, mais si l'Europe ne réagit pas, elle risque la dislocation. Je ne veux pas de fermeture."
Le Président a rappelé ses initiatives destinées à créer les conditions effectives de l'égalité des chances : les internats d'excellence, les contrats d'autonomie pour les jeunes de banlieues, les élèves boursiers, les écoles de la deuxième chance, tout comme le programme sans précédent de rénovation urbaine à hauteur de 45 milliards d'euros qui a transformé la vie quotidienne de 4 millions de personnes.
Il a rappelé son action pour établir les peines planchers: "Avec les peines planchers, j'ai doublé les peines pour les récidivistes", peines que le candidat socialiste entend, s'il est élu, supprimer... "J'ai besoin que la France silencieuse m'aide face à la bien-pensance" a t-il déclaré avec vigueur.
L'émission a également permis au Président de la République de faires trois annonces majeures.
La première concernant le travail des artisans. Ces derniers seront désormais alignés sur le statut des auto-entrepreneurs qui ne paient des charges qu'à partir du premier euro de chiffre d'affaires: "250 M euros financés par l'impôt sur le bénéfice minimum des grands groupes vont servir à aligner le régime artisan-autoentrepreneur" a t-il ainsi précisé.
La seconde concerne les exilés fiscaux. Nicolas Sarkozy a défendu la création d'"un impôt lié à la nationalité" afin de cibler les exilés fiscaux. "Tout exilé fiscal qui est parti à l'étranger dans le seul but d'échapper à l'impôt français devra déclarer à l'administration française ce qu'il a payé comme impôt à l'étranger. Et si c'est inférieur à ce qu'il aurait payé sur ses revenus de son capital en France, on lui fera payer la différence".
Nicolas Sarkozy a, enfin, annoncé que la réforme sur la dépendance serait conduite lorsque les déficits de la France seraient suffisamment réduits, en évoquant dès à présent l'année 2013, et en précisant que le budget de l'Etat serait à l'équilibre, s'il est élu, dès 2016.
Source la Franceforte.fr